La «tirette» applicable depuis le 1er mars 2014

Par un Arrêté royal du 29.01.2014, a été inséré dans le Code de la route l’article suivant :

« Art. 12bis. - Tirette.

Les conducteurs qui, lorsque la circulation est fortement ralentie, circulent sur une bande de circulation qui prend fin ou sur laquelle la circulation est interrompue, peuvent s'intercaler sur la bande libre adjacente seulement juste devant le rétrécissement.
Les conducteurs qui circulent sur cette bande libre, doivent céder tour à tour, juste devant le rétrécissement, la priorité à un conducteur qui s'intercale; si la circulation est interrompue aussi bien sur la bande de gauche que sur celle de droite, la priorité doit être cédée à un conducteur qui se trouve sur la bande de droite et ensuite à un conducteur qui se trouve sur la bande de gauche. ».

Cette disposition est d’application depuis le 1er mars 2014 et est destinée à fluidifier le trafic.

Le non-respect du mécanisme constituera une infraction du premier degré soit :
  • Une perception immédiate de 55 euros peut être proposée par la Police.
  • Une transaction de 65 euros peut  être proposée par le Parquet.
  • Une amende de 60 à 1.500 euros peut  être infligée par le Tribunal de Police.

Le principe de la tirette est d’application pour tous les conducteurs, quel que soit le type de véhicule qu’ils conduisent et donc aussi pour les camions, camionnettes, trains de véhicules, motos…

Le mécanisme de la tirette est une règle générale qui ne nécessite pas de signalisation pour être applicable.

Il n’est pas limité aux autoroutes, il s’applique sur toutes les routes dont deux bandes de circulation au moins sont affectées à un même sens de circulation.

Il n’est  toutefois sûr que cela évite toute discussion en cas d’accident. Il faudra effectivement pouvoir démontrer le non-respect du principe de la tirette dans le chef du conducteur adverse ce qui sera sans doute pratiquement impossible en cas de contestation et en l’absence de témoin indépendant.

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